Place et hôtel Dampmartin , Uzès

Voilà. Nous nous retrouvons devant l’Office de Tourisme de la ville qui est à l’extérieur du boulevard circulaire. Voyez ce boulevard circulaire : il dessine l’emplacement des anciens remparts et fossés qui entouraient la ville médiévale. En 1725, les remparts étaient en ruine et on préféra les démolir et combler les fossés. Il faut dire que les remparts médiévaux ne servaient plus à rien contre l’artillerie moderne. Du coup, cet espace devint une promenade plantée d’ormeaux et de mûriers. C’est d’ailleurs ce qui se fit très souvent dans de nombreuses villes d’Europe aux 18ème et 19ème siècles. Mais retournons nous vers l’office du tourisme. Il est installé dans l’ancienne chapelle des Capucins construite en 1657 et désaffectée depuis la révolution. Il reste peu de chose de son décor d’époque baroque. Et maintenant, tournez le dos à l’office du tourisme et regardez la place. Vous voyez une jolie fontaine. C’est la « fontaine de la Dame». C’est l’une des cinq grandes fontaines construites en 1855 et qui seront alimentées par les machineries remontant l’eau de la vallée d’Eure. Et maintenant, rendons nous dans le centre ancien, plus précisément sur la place Dampmartin. Pour cela, traversons le boulevard et gagnons la rue Jacques d’Uzès qui est juste en face de nous. Appuyez sur pause. Prenons cette rue Jacques d’Uzès sur une 100aine de mètres jusqu’à la place Dampmartin, qui s’ouvrira sur la droite. Appuyez sur pause. Nous voici sur la place Dampmartin, anciennement « place du puits-aux-cercles ». Pourquoi ce nom ? et bien tout simplement parce que la place contenait un puits public et que c’est sur cette place que les artisans cerclaient les tonneaux. Elle doit son nom actuel au vicomte de Dampmartin, qui fut maire d’Uzès, et qui y fut assassiné en 1852. Et maintenant, tournons le dos aux arcades qui occupent le rez de chaussée des maisons. Et vous découvrez un bâtiment hétérogène qui forme l’angle de la place Dampmartin et de la rue Pélisserie qui est en face de vous. En fait, 4 maisons ont été regroupées : regardez sur la droite, on voit une jolie tour qui semble sortir de la maison. Elle abrite un escalier à vis. Au premier étage de l’hôtel, à gauche de la tour, nous voyons aussi un décor sculpté d’époque Renaissance. Cela permettait d’ajouter une touche d’élégance à ce qui fut la maison d’un consul. Consul qui –sous l’ancien régime- étaient l’équivalent des maires. Quand on observe la fenêtre actuelle, on voit que le décor sculpté n’encadre pas les ouvertures. En fait, il s’agissait autrefois d’une loggia qui a été bouchée. Mais les loggias ont disparu et ont été remplacées par des fenêtres classiques. On peut déplorer l’uniformité de la façade qui se développe ensuite jusqu’au n°1. Et maintenant, gagnons le n°8 de la place Dampmartin qui se trouve sous les arcades. Donc, retournez vous, gagnez les arcades et allez y. Appuyez sur pause. Voilà. Nous sommes sous le 1er arceau. Alors, regardons au dessus de nos têtes et quelle forme de plafond voyons nous ? Est-ce que c’est une voute arrondie comme un tonneau qu’on aurait coupé en 2 ? Non…Donc ce n’est pas un plafond de style roman. En fait, suivez un pilier depuis le sol : vous voyez ? il est prolongé par une nervure de pierre qui va jusqu’au centre de la voute. Cette nervure a la forme d’une ogive…et comme il y a 4 ogives qui se rejoignent et se croisent, on dit que ce plafond est une voûte sur croisée d’ogives. Et c’est typique de l’art gothique. Regardez l’endroit où elles se rejoignent : on appelle cette pierre la clef de voute. Et c’est donc là aussi que les blasons étaient inscrits. Regardez : vous voyez par quoi elle est décorée ?? Ce sont des feuilles de chênes, qui sont en fait les armoiries de la famille « Du Roure». Et oui, car le « Roure » vient du mot « rouvre » qui est une sorte de chêne. Passez sous le second arceau maintenant. Allez y. Et là aussi, on voit que c’est une voute gothique. Et regardez la clef de voûte à nouveau. Alors ! quelle décoration y voyez vous ?? Oui, c’est un agneau en effet…Et qu’est ce que cela représente ? Et bien il s’agit en fait de l’agneau pascal, symbole du Christ. Cela rappelait à tous les promeneurs que la famille du Roure était liée à la cour des Papes d’Avignon au 14ème